Si hier cette chronique démarrait par un commentaire mentionnant que le mardi était le jour le plus facile, en général, le mercredi c’est l’inverse. Les premiers petits bobos commencent à sortir, et les corps sont de plus en plus courbaturés. Et les courbatures s’additionnent, comme les peines de prisons dans les jugements américains.
On a malheureusement perdu trois jeunes qui sont toutes malades (et toutes déçues, qui sait dans quel ordre de priorité…), mais au moins, ça ce n’est pas de notre faute. On a récupéré mardi une participante qui ne pouvait pas venir le lundi. Donc on n’est plus que (si j’ose dire) 57. Ce qui est déjà conséquent. Hauteville et ses 5 grands terrains nous manque… peut-être l’an prochain ?
Quelqu’un nous glisse à l’oreille à table « mais pourquoi n’avez-vous pas aussi réservé l’école des Franchises toute proche ? Simple : c’est la dictature des services d’entretien. Pas de concierge sur place (ben oui, faut bien qu’il soit en vacances deux mois pour se remettre des chenapans qu’il doit affronter tout le reste de l’année), alors pas de location. Comme quoi on n’est pas toujours aidés à Genève pour faire faire du sport aux jeunes.

Le matin commence de manière surprenante. En effet, l’échauffement est assuré par Didier. Mais qui donc est-il, allez-vous demander ? Didier est un entraîneur de boxe et d’arts martiaux professionnel. Il a proposé un entraînement basé sur le rythme de la boxe et en musique. Il fallait s’accrocher – et crier ! Pour certaines, c’était probablement un peu en dehors de leur zone de confort, mais il faut bien essayer des choses pour les apprécier – ou pour apprécier encore d’avantage ce qu’on a !
Un avantage certain pour tous : le démarrage était tellement direct que personne n’a eu le temps de se rendre compte que les courbatures étaient encore présentes ! Et en matière de cardio, c’était sans doute un moment dont on se souviendra.
Le programme de la journée a été placé sous le signe de la chance. Tout d’abord, la pluie de la nuit s’est arrêtée assez tôt afin que les terrains soient pratiquement secs à notre arrivée au beach le matin. Et l’après-midi, le temps s’est maintenu assez longtemps pour nous permettre de faire le paddle à la Savonnière. Mais à 17h30, à la fin de la journée, celles qui n’ont pas pris la décision de rentrer tout de suite ont certainement eu droit à une douche gratuite – ou alors comme hier, ont été condamnées à errer sans fin dans les couloirs de la salle jusqu’à ce que la pluie s’arrête.
Les entraîneurs font toujours un petit débriefing après le départ, qui leur a coûté de devoir rester jusqu’à la fin de la pluie. Ah, ces entraîneurs – tous en deux roues et donc sous la pluie…

Le repas de midi a été marqué par un curieux événement. Nous avons en effet été victimes d’une browniette. Chaque participant avait un brownie prévu comme dessert, le nombre de participants a bien été transmis et la livraison respectait la commande. Etonnamment, toutefois, les derniers à passer à table n’en ont pas eu. On se demande encore comment ça se fait… On envisageait un contrôle des urines, selles et de l’ADN à grande échelle, mais finalement on y a renoncé, probablement que certains craignaient de se retrouver du mauvais côté de la liste…
Comme demain, le cas risque de se reproduire, on va certainement commanditer une commission d’enquête, qu’on confiera à un ancien président du club, et qui devra rendre rapport d’ici le camp de l’année prochaine pour décider des mesures coercitives qui pourraient s’appliquer. Comme le port d’un t’shirt infâmant libellé « J’ai mangé deux brownies à midi l’an dernier ». Mais bon, Amnesty International et l’association pour la libération des volleyeuses emprisonnées à tort (APLVET) ont déjà fait savoir qu’elles protesteraient aux Nations Unies. Et comme c’est à peine à deux kilomètres de la salle, on ne va pas non plus prendre des risques inconsidérés.
Bon – ben finalement – un mercredi tranquille. RAS !