Lundi

Bon ben c’est reparti. Comme l’a dit un des moniteurs avant de monter dans le car, on est vraiment des masochistes, chaque année on repart une semaine avec ces jeunes qu’on tente désespérément toute l’année de faire jouer mieux, et qui n’y parviennent pas vraiment…

Le plus hallucinant, c’est que malgré le vieillissement de la population, il y a toujours et toujours des gamines qui se présentent. Arrgh ! Chers parents, il existe des solutions…

Naaaaan… sérieusement, on voit des progrès, de temps en temps… de camp en camp. Et certes, c’est plutôt dans le bronzage et les choix vestimentaires, mais c’est déjà ça. Au moins, notre camp, il est tendance, « in », top, c’est « Ze » Kamp…  The place to be !

Donc, ce matin, pour la 10e fois, on se retrouve avec un car et des tas de valises devant Henry-Dunant. Ah, et accessoirement, 46 jeunes, 11 moniteurs, 4 joueuses de la première équipe… Et on charge, on embarque, on part… pour notre désormais traditionnel stamm de la fin du mois d’août, à Hauteville-Lompnes (pour rappel, la deuxième partie du nom se prononce Lonne, ne nous demandez pas pourquoi…). À la veille de la rentrée scolaire, la participation au camp permet aux jeunes de retrouver quelque peu un horaire décent, plus proche de ce qui les attend dans les semaines à venir.

Après un voyage sans histoire, on décharge, on débarque, on arrive. Quelques idées lumineuses pour mieux planifier les chambres ont permis une répartition plus sereine et plus rapide que les années précédentes. Bon, il y a quand même un inconvénient du coup : on a moins à mettre dans cette chronique… et donc après une rapide installation, c’est l’heure des consignes et autres indications horaires. Rien que l’explication de quelles chaussures mettre quand a pris une heure…

Finalement, on n’a rien fait mais c’est déjà le moment de passer à table. Après un dîner cuisse de poulet et cornettes, ce qui nous a complètement perturbés, car normalement, ça c’est le menu du mercredi, on passe aux choses sérieuses. Premiers échauffements, premiers ballons. Sous l’experte conduite de notre JJ national, l’échauffement nous fait découvrir que tout un secteur du terrain 1 ressemble plus aux Vernets qu’à Henry-Dunant, et il nous faut faire appel aux nettoyeurs du centre. Plusieurs jeunes ont toutefois tenté leur chance au double-salchow vrillé ou carpé, mais bon… elles feraient mieux de rester au volley, elles y sont nettement meilleures. Mention spéciale pour la pauvre Clémentine, dont le coccyx va (malheureusement) se souvenir de cet incident sous une forme bleu-vert-marron pendant quelques jours… Bon, c’est joli, quand même (pour autant qu’on aime le bleu-vert-marron) et contrairement aux tatouages, ça part à la longue.

Les premiers échanges ballons nous permettent de former les premiers groupes d’entraînement pour la journée, et de mettre en pratique une invention de notre coach Denis, appelée poétiquement le « papillon ». Les autres entraîneurs ont d’abord cru que c’était pour honorer la légèreté du déplacement de nos jeunes demoiselles, mais finalement, ils ont dû déchanter, c’était seulement parce que le trajet du ballon faisait penser à la forme de ce bel insecte – vu d’en dessus ! C’est dire si personne d’autre que lui ne s’en est rendu compte, donc.

Sinon, faut l’avouer, malgré son nom, ça fonctionne plutôt bien comme échauffement. Bon, vu la température du lieu, l’échauffement amène tout ce monde à ébullition. Et par ailleurs, on a aussi pu vérifier qui avait fait et qui n’avait pas fait ses devoirs de vacances, à savoir de se faire une petite mise en forme sur la base du plan d’entraînement fourni par le club… Pour savoir qui l’a fait et qui ne l’a pas fait, il suffisait de regarder qui avait la langue jusqu’au sol à l’issue de l’entraînement et qui était encore capable de se traîner jusqu’à la douche.

Le thème central du camp de cette année est la transition et les exercices ont principalement porté sur ce qui doit être fait après une action donnée. Et cela sera à nouveau le cas tout au long de la semaine. L’idée séduisante est que les joueuses ne soient pas surprises après avoir fait une première action, et qu’elles sachent où et comment se positionner pour le geste suivant possible. Bon, cela demande quelque chose que nombre d’entre elles ont dû laisser à la maison : réfléchir. Alors, petit appel aux parents : si vous pouvez leur renvoyer leur intelligence, de préférence par SMS ou WhatsApp qu’on puisse l’utiliser demain, ce serait sympa… merci par avance !

Une chose est certaine : elles savent déjà où se positionner pour aller manger, pour prendre le goûter ou pour passer sous la douche. Bref, Maslow a vraiment raison…

Pendant les deux premiers jours du camp, les joueuses profitent également de la présence de quelques coaches supplémentaires d’exception, puisque nos joueuses professionnelles participent à l’encadrement du camp et aident les moniteurs pour les exercices et les corrections. Cet encadrement exceptionnel amène une grande qualité d’entraînement en raison du nombres élevé d’encadrants par terrain. Trop bien ! Cette saison ne déroge donc pas pas à la règle, puisque Meredith (« Merf »), Margaret (« Meg ») et Azariah (« Zee ») sont présentes, ainsi que Caitlin (« Cait ») que nombre d’entre les jeunes connaissait déjà puisqu’elle était présente il y a 2 ans. Le quatuor américain fait déjà merveille pour les corrections… d’anglais. Pour le volley, ça viendra. Rien ne presse.

Le repas du soir avalé, les moniteurs préparent la journée du lendemain, font le bilan et les jeunes se détendent… l’extinction des feux est toujours aussi dure le premier soir mais quelques beuglantes dans les couloirs de Poudlard font l’affaire… Sinon on libère le basilic. On pourra toujours le mettre dans les pâtes demain à midi.

Mardi

Deuxième jour.

Le soleil se lève sur les collines verdoyantes, l’air est plus frais (ça va pas durer), les insectes volètent tout autour, quelques oiseaux gazouillent, l’herbe ver(caca)doie, le blé ondule, c’est le calme plat, le grand silence… il est 7:59.

Le soleil se lève sur les collines, l’air se réchauffe nettement (ça va empirer), les insectes se sont tirés vite fait, les oiseaux aussi, l’herbe se rétracte, le blé regarde ailleurs, mais que se passe-t-il donc ?

Un tsunami sonore roule dans les corridors, se fracasse contre les parois, rebondit contre les portes ! Les plaques de plâtre se décollent des murs, les lampes se décrochent et se fracassent sur le sol ! Ce n’est qu’un séisme de magnitude 8 dû au premier hurlement de la journée !

« Debout là-dedans » ! Il est 8:00. Pour la bande sonore, une sonnerie de clairon fera parfaitement l’affaire !

Postés devant l’entrée du réfectoire, les moniteurs, goguenards, surveillent l’arrivée de leurs protégées. Il suffit de voir les difficultés de certaines pour descendre un étage après être tombées de leur lit, pour se traîner jusqu’à la table de distribution pour imaginer la journée qui va suivre…  La vitesse de déplacement de ces crevettes est proche de celle des tortues cherchant un lieu de ponte sur la plage sous un ardent soleil tropical. Les moniteurs, de plus en plus heureux, se frottent les mains… « Demain, ce sera encore mieux », glisse sardoniquement l’un d’entre eux. « Elles pourront passer sous la porte sans avoir besoin de l’ouvrir, tellement elles seront à plat, voire raplapla ».

Les tartines et le cacao font un miracle, les créatures passent à la vitesse supérieure. Maintenant, on dirait les figurants de la série Walking Dead ! Petit déjeuner expédié, chacun retourne à son poste, on timbre et on retourne au turbin. Gisement épuisé (*), il est nécessaire de se remémorer la raison de notre présence ici. C’est le volleyball pour tout le monde. Le mardi est par tradition le plus long jour. Un entraînement long le matin, deux l’après-midi – c’est le jour de vérité pour celles qui n’ont pas pris la peine de faire un peu d’entretien physique durant l’été (c’est-à-dire pratiquement tout le monde) et pour celles qui ont oublié que la nuit sert pour dormir et permettre aux petits corps chétifs de se régénérer (pratiquement tout le monde également !).

L’échauffement est conduit par Merf, ce qui nous fait remarquer qu’en matière de souplesse, on avait – comment dire… un certain retard sur nos joueuses pro ! Nos jeunes semblent plus proches de bâtons de chaises que de caramels mous. Puis elle nous a montré comment jouer aux chaises musicales sans chaises et sur un terrain de volley. À ce petit jeu, ce sont Clara et Elena qui se sont montrées les plus réactives… bravo à elles ! On a bien rigolé !

Les exercices s’enchaînent, toujours avec la thématique de la transition. Inutile de dire que ce sont donc, en prime, des exercices exigeants, car on n’a pratiquement pas de phase de jeu sans tension, il faut systématiquement surveiller le retour. On adapte les exercices aux niveaux de ces petites chéries… adagio pour les petites U13 et les débutantes, andante pour les U15, allegro pour les U17 et furioso pour les grandes, ma non tropo !

Cette partition est soutenue par nos professionnelles américaines, lancées à plein régime maintenant et qui ont largement contribué à alimenter en ballons bien placés les exercices des uns et des autres. Elles commencent à appuyer leurs attaques et quelques joueuses ont encore les bras de couleur rouge Ferrari (pour les peintres du dimanche : Rosso Corsa (référence hexadécimale D40000)) !

Le repas de midi procure une première pause bien méritée, et dès 13h30, c’est reparti pour le sandwich : deux séances d’entraînement lors de l’après-midi, entrecoupées par le goûter. Enfin, l’horloge daigne enfin atteindre la marque de 18h, permettant de faire le retour au calme et d’envoyer ces demoiselles à la douche après une séance de stretching bienvenue. Cuites et recuites et rétamées… Après le repas du soir, un repos bien mérité avant l’extinction des feux permet de lier des relations et de faire des nouvelles connaissances. Enfin – c’est ce qu’on imagine, nous…

Demain, c’est mercredi – à midi ce sera déjà le milieu du camp. Et sinon, on remercie les quelques parents qui connaissent l’application « réveiller mon enfant et lui rappeler qu’elle a des neurones dans son cerveau » sur leur mobile et qui ont eu la gentillesse de l’allumer pour elles. Il reste quelques récalcitrantes… mais on s’en occupe, nous ici on a l’application « comment faire bouger une jeune fille sur un feu ardent », la version 2 d’ailleurs, qui est bien mieux que la version 1 où il y avait parfois des brûlures, ce qui était difficile à expliquer aux parents.

(*) : = Mine de rien !

Mercredi

Un scandale dans l’Ain ! Une pelleteuse réduit le camp au silence !

Nous apprenons en dernière minute qu’une pelleteuse mécanique de couleur jaune aurait sauvagement agressé ce matin, dans la région d’Oyonnax, une ligne de communication du réseau mondial internet, laissant ainsi tout le sud du Département dans le noir intersidéral*. Selon les autorités locales, le réseau ne sera rétabli au mieux que jeudi dans la matinée, si les travaux avancent comme prévu, ce qui est loin d’être garanti, vu que le Syndicat national des gardiens de nuits a annoncé un mouvement de grève en solidarité avec ses membres qui seront privés de travail en raison de l’engagement durant la nuit des employés travaillant à rétablir le courant.

Quant aux revendications des auteurs de l’attentat, qui ne ce sont pas encore fait connaître, nous en ignorons pour le moment tout. Il semble, selon les premiers témoignages recueillis, que la pelleteuse s’est mise en marche toute seule, a traversé plusieurs intersections du chantier de construction de l’ensemble résidentiel Monbochémoa, pour finalement s’immobiliser en contrebas de la route municipale 12’785 bis et enfoncer d’un grand coup le godet de la pelleteuse dans le talus, coupant ainsi net la ligne à haut débit AzH56tT-849, qui passait justement à cet endroit précis. « Il est très improbable que ce soit accidentel », ont indiqué les gendarmes du Groupe Management administratif du contrôle anti-fraude informatique, plus connu sous son abréviation MACAFI, par la voix de leur porte-parole Jean-Defender Kasperski. « Le coup était d’une précision telle qu’il n’a pu être porté que par un professionnel, qui connaissait très précisément l’emplacement de la ligne, et qui a l’expérience de ce genre de coups », a encore précisé le porte-parole.

On se perd en conjectures sur la raison du choix de cette ligne, car il apparaît que les deux seules instances qui utilisent Internet dans la région sont la laiterie de Chezieux-les-vieilles-mines et un organisme suisse de passage à Hauteville-Lompnes, le Genève Volley, un club de sport semble-t-il.

Les gendarmes recherchent des indices actuellement parmi les membres de l’association des intolérants au lactose de l’Ain (AILA), dont plusieurs membres ont annoncé sur les réseaux sociaux des actions violentes possibles contre les producteurs de lait, ainsi que parmi les clubs suisses futurs adversaires du Genève Volley en championnat. Cette deuxième piste s’annonce toutefois très compliquée à suivre, car la police helvétique a d’ores et déjà fait savoir qu’elle n’avait pas d’effectifs à mettre à disposition pour des balivernes pareilles.

Quant à nous… ben on est toujours au camp. En fin de matinée, le reste de l’équipe de ligue nationale A nous a rejoint et a commencé à s’entraîner. C’est notre collaborateur Pierre qui les a amenées avec le minibus du club, et il en a profité pour amener aussi Julien, notre chargé de communication, qui a passé la matinée avec l’œil rivé à son objectif de caméscope. Il n’a d’ailleurs toujours pas remarqué qu’on a repeint en vert son maillot du Servette, du coup.

Derrière de gauche à droite : Rina, Meg, Merf, Cait, Maggie et Zee Devant de gauche à droite : Kathleen, Fanny, Laetitia, Alyssa et Shanon

Si nos deux amis sont redescendus en plaine en début d’après-midi, ils ont rapidement été remplacés par notre président Sébastien, qui nous a rejoint pour les deux derniers jours.

Si la première équipe s’est entraînée, elle, tant l’après-midi que le soir, les jeunes du camp avaient leur après-midi de relâche aujourd’hui. Comme souvent, les animateurs leur ont concocté un petit parcours autant intellectuel que ludique que d’agilité, qu’il s’agissait de parcourir au mieux pour remporter le premier prix, qui était bien entendu notre reconnaissance éternelle pour avoir gagné le concours.

On relèvera que sous l’énergique direction de notre Denis, les neuf équipes participantes ont pu parcours les 10 postes dans le délai prescrit et ont toutes terminé par le désormais célèbre jeu du « Coup du chapeau de Marco », qui généralement déclenche l’hilarité générale. Surtout quand Isaline fait la culbute ou que Eva S. se prend la balle sur la tête.

Après ces jeux forts sympathiques, c’était quartier libre. Plus de la moitié des jeunes s’est avérée très raisonnable, préférant la piscine aux allées du magasin de bonbons locaux – bon, faut dire qu’il faisait à nouveau très chaud et que par conséquent, c’était bien sympa d’aller barboter dans l’eau plutôt que de marcher sous un cagnard…

À 19h, tout le monde est de retour en mode repas du soir – où à notre surprise générale, les cuisiniers français nous servent un repas du soir (au demeurant très bon) à base de… cervelas. Nous qui pensions que seuls les Suisses connaissaient ça – on sait maintenant que notre bonne vieille saucisse romande a passé le Rhône et essaime dans l’Ain !

Puis pour clore cette belle journée, une activité ultime était proposée aux jeunes : un entraînement commenté de la LNA ! Toutes les participantes ont pu assister à un entraînement basé sur attaque-bloc-défense enchaînés, un régal pour tous.

Après toutes ses péripéties, et toujours sans accès internet, on repart pour une bonne nuit de sommeil et demain, on attaque le jeudi, l’autre « grand » jour du camp avec le mardi. Une surprise attend en revanche huit jeunes participantes… en effet, une « All-Star-Team » des jeunes a été mise sur pied et affrontera pour un set symbolique la première équipe demain juste avant le repas de midi… informées ce soir, les protagonistes ont toutes été sortir leur crèmes-pommades-bandes-sparadraps en prévision de ce grand moment… dont on vous dira absolument tout, mais demain soir !

Enfin… si le courant est revenu dans les chaumières…

* : totalement véridique ! Et même si la suite du texte est quelque peu plus romancée, il est toutefois construit sur un fond de vérité, ce qui signifie que nous avons eu passablement de peine à publier ce texte – et encore plus à télécharger les images sur notre pauvre mobile en 4G. Il faut savoir (en vrai) que plusieurs réseaux mobiles dont SFR et Orange sont complètement muets… Bref – on corrigera dès que le réseau sera rétabli ! Merci pour votre compréhension…

Jeudi

C’est une grosse journée qui attendait nos petits jeunes et notre première équipe en ce jeudi, avant-dernier jour du camp. Pour les jeunes, c’est la dernière grande journée de formation et de travail sur la thématique de l’année, et pour les grandes, c’est du travail de condition physique et de fond qui les attend avant de faire la descente d’une cascade en via ferrata comme activité de team building.

Le petit déjeuner est une activité qui a le don de donner le ton de la journée. Nos moniteurs sont formés depuis dix ans maintenant pour établir la carte des prévisions de forme de la journée à la simple lecture de la descente de l’escalier depuis le premier étage où se trouvent les chambres. Comme les experts de la météo, ils sont capables de détecter les cumulonimbus dans les yeux des participants, de voir les jours de brouillard ou le grand ciel bleu (ou marron ou vert, c’est selon). Et de faire des statistiques : à plus de 15% d’avis de tempête, on réduit la voilure des entraînements.

Bien entendu, cela n’est pas une science exacte, on est d’accord. Mais il n’empêche que nous sommes devenus assez bons dans cette nouvelle discipline située à la frontière des sciences naturelles (la météorologie) et des sciences humaines (la sociologie). Et ce matin ne faillit pas à la tradition, nos moniteurs scannent les arrivées.

Et pour une fois – c’est relativement calme. Les petits corps sont endoloris, les jeunes découvrent qu’ils ont des muscles même à certains endroits qu’ils n’imaginaient même pas en avoir et de plus la nourriture de l’estomac, qui assouvit souvent celle de l’âme, est bonne et fait passer Châteauvieux pour un banal relais de campagne. Pardon ? J’exagère ? Ah oui peut-être… pardon !

Bref – on va passer une bonne journée. Et de fait, cela s’avère vrai. Même si elle sera longue et proposera des exercices de plus en plus compliqués, à réaliser avec des corps de plus en plus fatigués et des muscles de plus en plus durs, on arrive néanmoins à survivre à la campagne. Mieux, la fin de journée est consacrée à des exercices regroupant tous les autres, et miracle, on arrive à les faire (tant bien que mal) dans tous les groupes.

Signalons quand même quelques points forts de la journée. En fin de matinée tout d’abord, les moniteurs sélectionnent une All-Star Team des jeunes et lui proposent rien de moins qu’un set contre la Ligue Nationale A. Bien que battues 25:17, les jeunes n’ont pas fait mauvaise figure, de loin s’en faut. Bon, la première est en rodage (c’est littéralement le premier set qu’elles font) et Merf & Co ont clairement retenu leurs armes de destruction massive.

Après le repas de midi, les participants ont tous reçu leur maillot souvenir, ce qui nous a permis de faire la photo avant les orages de l’après-midi (selon météo France). Mais si nous on est bon à prévoir rapidement le temps dans les yeux des participants, autant ces derniers nous ont fait faux bond. Et donc c’est sous un soleil de plomb qu’on passe cinq minutes dehors à tirer le désormais célèbre «  portrait de groupe avec une ballon de volley ».

Ensuite durant l’après-midi, c’est la première équipe qui a eu droit à son team-building, activité consistant à faire un truc débile, périlleux, humide, astreignant, plongeant, grimpant (cochez les mots concernés) afin de permettre aux joueuses de mieux se connaître et de construire des relations fortes entre elles. Cette année, après avoir été dégoûté de l’acrobranche ces dernières années, on s’est mis à la Via Ferrata. Celle construite dans la région n’est pas bien longue… mais pratiquement verticale avant de finir dans le vide.

Pendant ce temps à la salle de sport… nos moniteurs Marco et Virginia inventent ensemble un exercice très intéressant pour les jeunes. S’ensuit une discussion passionnée pour savoir où et comment enregistrer le brevet qui en découle…

Pour terminer la soirée et pour notre dernier repas vespéral tous ensemble, on a fêté avec quelques semaines d’avance l’anniversaire de notre moniteur Marco, qui aura cinquante-dix ans bientôt, par un magnifique framboisier meringué comme seuls les pâtissiers français savent les faire.

Demain sera la dernière journée et le camp 2018 aura vécu. Impossible à croire car on vient à peine d’arriver…

Vendredi

On n’a pas eu le temps de dire ouf. Le 10e camp d’été du Genève Volley est terminé et le matériel est rangé. Oh, pas pour bien longtemps – on reprend le chemin des salles dès ce lundi 27 août pour entamer la saison sportive.

Mais avant cela, narrons les péripéties de ce dernier jour dans les contreforts du Jura…

Le dernier jour est traditionnellement placé sous le signe du jeu. Et pour ne pas déroger à la tradition, les organisateurs (enfin… l’un d’entre eux aidé par un autre d’entre eux…) ont concocté plusieurs tournois différents – Histoire de satisfaire tout le monde ! Les tournois se sont déroulés sans incident notable, hormis quelques petits bobos légers. Plusieurs joueuses toutefois se sont abstenues, les quatre jours préalable ayant eu raison de leurs pauvres petits corps si fragiles…

Pendant ce temps, la première équipe reprenait l’entraînement… seulement le troisième jour d’une longue série jusqu’au premier match de championnat !

Pour l’échauffement en ce vendredi, on a fait appel à une spécialiste… de la Zumba ! En effet, Tara nous a fait un cours complet… où l’on a bien vu que si la volonté y était, la synchro, en revanche… n’était pas du voyage. On a dû la laisser dans une armoire à Henry-Dunant. Hummmm…

Pas très grave, l’essentiel est d’être chaud pour le tournoi qui marque le programme du vendredi. La première équipe y a eu droit la veille, comme en attestent quelques images volées au péril de sa vie par une de nos coaches qui s’est fait passer pour une mouche pour se glisser dans la salle. Certes, certes… on n’a jamais vu une mouche manipulant un iPad, mais bon. C’était l’idée.

Pendant ce temps, la première continue l’entraînement… seulement le troisième jour d’une longue série jusqu’au premier match de championnat !

Afin de satisfaire tout le monde, les différents tournois sont organisés sous diverses formes tout au long de la journée. D’abord par hasard, ensuite par équilibre, enfin par affinités… le but était plus de jouer pour progresser que de vérifier les résultats, complètement anecdotiques. Comme ça, les entraîneurs ont pu garder pour eux le bon pour des hamburgers au Macdo prévu pour l’équipe première. On plaisante bien sûr : on n’a jamais reçu de bons de fast-foods… va savoir pourquoi.

J’en profite pour souligner que la cuisine du centre a repris du poil de la bête. Autant l’an dernier c’était très moyen, voire en dessous de la moyenne, cette année c’était correct pour une cantine. Et en quantité et qualité suffisantes… On voit que nos remarques ont été prises en compte. Il n’y a d’ailleurs pas eu besoin de se battre avec une ou l’autre douche ou fenêtre non plus. 

Pendant ce temps, la première poursuit l’entraînement… seulement le troisième jour d’une longue série jusqu’au premier match de championnat !

Après le dîner marin, brève pause et retour sur le terrain pour une toute dernière manche d’une heure, afin de vider des dernières gouttes de force et de substance toutes ces jeunes demoiselles. On a promis à vos parents que vous serez calmes durant le weekend avant la reprise scolaire, faut qu’on tienne parole, quoi !

Enfin les matches sont terminés. Une dernière douche dans les vestiaires du football sous le stade et on monte tous dans le car pour rentrer à la maison… papa et maman attendent certainement déjà devant la salle leur progéniture chérie… c’est touchant le moment des retrouvailles.

Pendant ce temps, la première achève l’entraînement… seulement le troisième jour d’une longue série jusqu’au premier match de championnat ! Pardon ? Ah elles sont rentrées avec nous ? Ah bon… d’accord.

Et pour clore ces articles, le Genève Volley remercie les encadrants et organisateurs qui ont sacrifié leur temps et donné de leur énergie pour organiser ce camp. Il s’agit des moniteurs Cait, Merf, Meg, Zee, Noémie, Kelly, Clara, Sophie, Tara, Virginia, Sébastien DK, Denis, Ludovic, André, Marco, Jean-Jacques, de nos encadrants Maya et Georges, des collègues du comité et de l’administration du club Faby, Pierre, Julien et Sebastien R notre président sans lequel tout ceci n’arriverait pas.

Un gros bisou tout particulier à ceux d’entre eux qui ont sacrifié une semaine de leurs vacances en famille pour nous aider ! Merci également à nos 4 mousquetaires américaines qui ont soutenu nos jeunes pendant les deux premiers jours, Cait, Meg, Merf et Zee…

Et bravo aux 46 jeunes et aux 11 joueuses de la première équipe qui ont fait partie de l’équipage cette année. On se retrouvera l’an prochain certainement – du 19 au 23 août 2019.