Chronique no 4 du jeudi 21 août 2014
APRES L’HIMALAYA, LE RETOUR EN PLAINE EST EN VUE
Bon, rien à voir avec l’altitude de Hauteville-Lompnès, notre Himalaya à nous, c’est la quantité de travail fournie dans notre camp de volley. J’ai bien dit : volley ! Celles et ceux qui ont lu (un peu vite) vélo ont pas dû être déçu du voyage ! On a bien bossé ! Le jeudi est le deuxième sommet du stage puisque le programme est identique à celui du mardi, c’est-à-dire plutôt conséquent ! Eh bien, rien à faire ! Nos stakhanovistes du ballon sont toujours là et même s’ils tirent un peu la langue, leur enthousiasme ne faiblit pas, de même que leur volonté de bien faire. Le programme du matin est traditionnel : après la deuxième séance de coordination utilisant l’élastique, du temps est consacré à un peu de renforcement musculaire (gainage et maintien) et au perfectionnement technique.
Le temps passe vite et c’est déjà l’heure de mettre les pieds sous la table (miam, miam !).
Nous avons beaucoup de chance, tout cela se déroule sous un soleil radieux (Ahh ! Quelle belle journée chaude et lumineuse ! En fait, finalement, on s’en tamponne le coquillard, vu qu’on est à l’intérieur depuis plusieurs jours. La meilleure semaine de l’été aura été celle d’un grand voyage intérieur, on aurait dû faire de la spéléo !).
L’entraînement de l’après-midi se termine par une participation active des joueuses de la première équipe du Genève Volley ! L’échauffement est dirigé par Kelli, puis chaque joueuse prend en charge un groupe de 4 ou 5 jeunes pour leur faire exécuter les exercices proposés par l’entraîneur de la formation de LNB. Il faut les voir s’agiter dans tous les sens, concentrés et appliqués comme jamais. Ah, le prestige de pouvoir échanger des balles avec une grande ! C’est un grand moment de bonheur pour tous :
- les joueuses de ligue nationale qui, la larme à l’œil, se remémorent avec nostalgie l’époque bénie où elles-mêmes avaient des couettes, des taches de rousseur et un appareil dentaire, et que de laides grenouilles elles se sont transformées en de magnifiques créatures ;
- les jeunes qui eux en prennent plein la g… et qui se retrouvent avec la marque du ballon imprimée sur le front ou les bras ;
- les entraîneurs du camp qui peuvent ainsi également souffler un peu en assistant au massacre des innocents !
Effrayés ? Contrairement à ce que vous pourriez imaginer, tout se passe bien et finalement on termine le dernier entraînement par un retour au calme accompagné d’un petit massage et on passe à table (miam, miam II !).
C’est là que le drame éclate ! Stasa commet l’erreur de jeunesse de provoquer la canadienne de la première équipe (Tanya) en lui disant qu’elle n’avait pas eu de problèmes à défendre ses balles lorsqu’elle s’est entraînée avec l’équipe de LNB (voir chronique de hier). Pour les futurs spectateurs des matchs de notre première équipe, vous n’aurez pas de difficultés à la reconnaître : c’est une grande jeune femme (188 cm) qui, lorsqu’elle frappe le ballon à l’attaque, a le choix entre les deux options suivantes : TRES FORT ou TRES TRES FORT ! Le repas se termine donc dans une atmosphère électrique. L’affaire ne s’arrête pas là et, c’est ainsi que par la suite, nous avons pu nous procurer après de nombreuses péripéties la copie d’une lettre adressée à Stasa par Tanya.
Voici la teneur intégrale de ce document exclusif :
Bon, désolée que je n’étais pas assez forte sur toi mercredi soir. On fait un deuxième tour vendredi matin 9 : 00 AM et cette fois, ce n’est plus pour le plaisir ! Ne sois PAS en retard ! Tanya
Le sang va couler à OK Corral !!! Notre envoyé spécial n’ayant pas pu entrer en contact avec Stasa est donc dans l’incapacité momentanée de vous décrire les sentiments de la destinataire de cette missive. Où se cache donc Stasa ? Vous la reconnaîtrez aisément sur la photo de groupe du camp qui figure sur le site car elle porte un T-shirt de couleur émeraude.
Pour la dernière soirée, nos jeunes ont l’occasion de pouvoir assister une nouvelle fois, s’ils le désirent, à un entraînement de la première équipe qui a été rejointe par Melina. Cette séance intègre également Alizée, Gabrielle et Tamara. Motivées et concentrées comme jamais, elles font plus que bonne figure et sont à la hauteur de l’invitation à participer qui leur a été faite.
La semaine arrivant pratiquement à son terme, il est temps de commencer à envisager le retour à la maison (E.T. maison !). Je prie donc les parents de bien vouloir vérifier l’heure de décollage de leur vol en provenance des îles des Mers du Sud, de ne pas laisser traîner leurs souvenirs – coquillage, colliers de fleurs, bouteilles de rhum (Merci le Tax-free shop) sur la table de leur salon afin d’être présents sur le trottoir de l’avenue Edmond-(Marion) Vaucher. Veuillez également prendre note d’avoir l’air heureux de retrouver votre enfant et de bien vouloir mémoriser les questions suivantes qui devront impérativement être posées dans les 5 minutes suivant l’arrivée de la bétaillère du car :
- C’était bien ?
- T’as bien mangé ?
- Tu t’es bien amusé ?
- T’est content(e) de rentrer à la maison ?
- T’as faim ? (Tu veux des bonbons, mon chéri ? (Question inutile, car si l’enfant est normalement constitué, son stock n’est pas encore épuisé !).
D’autre part, inutile de lui raconter des trucs inutiles comme (« Tu m’as manqué !!!) mais soyez plus efficace comme (« Dépêche-toi et porte ton sac, tu dois ranger ta chambre, car lundi c’est l’école ! ») et montrez-lui comme vous l’aimez en lui demandant, par exemple : « Tu sais, moi aussi j’ai joué au volley ! On avait des cannes en bois et il y avait 5 quilles sur le tatami ».